Responsabilité d'entreprise et éthique sont-elles solubles dans la mondialisation ?

Responsabilité d'entreprise et éthique sont-elles solubles dans la mondialisation ?
Aux Editions de l'Aube

23 octobre 2008

La crise : une formidable opportunité !

Crise politique, crise sécuritaire, crise boursière, crise financière, crise économique, crise sociale, crise environnementale, crise alimentaire, crise démographique, crise des valeurs…on dirait bien que le monde ne s’est jamais développé de façon aussi peu soutenable. Sous la pression d’une globalisation effrénée, que personne ne contrôle, beaucoup d’inégalités s’accentuent et une part considérable de la population de la planète vit dans le malheur. Finalement, ne serions-nous pas au début d’une crise de civilisation (occidentale) ? Ne serait-ce pas alors le moment magique pour refonder les règles qui gouvernent nos sociétés, dans le sens que nous recommande le développement durable ? Aura-t-on beaucoup d’autres occasions de remettre à plat les systèmes, avec l’objectif du bien commun et du bonheur du plus grand nombre ? De diriger l’économie (qui n’est qu’un moyen) au service de l’homme (qui reste la finalité), en valorisant le qualitatif par rapport au quantitatif. D’investir de façon socialement responsable. De partager nos bonnes pratiques à l’échelon planétaire, afin d’organiser la solidarité et mettre plus de moyens sur la coopération que sur la compétition. De bâtir des nouveaux instruments de gouvernance, qu’elle soit mondiale ou au niveau de chaque entreprise, chaque organisation, qui associent de façon équitable l’ensemble des parties prenantes.

Utopie ? Ou formidable défi à relever ensemble, qui mobiliserait les nouvelles technologies, l’esprit d’entreprendre et d’innovation, nos trésors d’imagination et de compétences pour résoudre nos problèmes à court terme (en commençant par la lutte contre pauvreté), mais sans pour autant hypothéquer l’avenir ?
Le rythme du monde est désormais cadencé par le fonctionnement des acteurs économiques que sont les entreprises. Leur responsabilité sur la bonne marche du progrès des sociétés est devenue primordiale.
L’entreprise bien gérée est celle qui développe sa responsabilité, de façon équilibrée, envers chacune de ses parties prenantes, depuis ses actionnaires jusqu’à la société civile au sein de laquelle elle agit.
Le monde attend beaucoup des entreprises et en même temps ne leur accorde qu’un niveau de confiance très limité, les considérant otages (au mieux) ou agents (au pire) de cette globalisation financière aveugle qui ne poursuit aucune finalité éthique.
L’entreprise doit désormais montrer comment elle travaille et démontrer que sa façon d’opérer satisfait tous ses partenaires et ne génère que des externalités positives.
A l’heure où la pression concurrentielle des marchés mondialisés n’a jamais été aussi forte, la différenciation des entreprises se fera, demain, moins par le quoi (les produits ou services qu’elles fournissent, dont les prix s’alignent vers le bas), que par le comment.
La responsabilité de l’entreprise passe par le développement organisé d’une culture éthique en son sein et par l’exemplarité de ses dirigeants.
C’est la clef pour le développement d’une économie verte et solidaire et d’un monde plus responsable. Donc, plus durable.