Responsabilité d'entreprise et éthique sont-elles solubles dans la mondialisation ?

Responsabilité d'entreprise et éthique sont-elles solubles dans la mondialisation ?
Aux Editions de l'Aube

31 janvier 2012

Parution de mon dernier essai : "Changer de monde. 130 solutions"

Mon dernier essai : "Changer de monde.130 solutions" vient de paraître chez Lignes de repères, en format ebook pour l'instant (pdf pour PC et ePub pour tablettes) sur la librairie électronique de i-kiosque.fr.

Bonne lecture !

30 janvier 2012

Le mythe de la surconsommation énergétique

Le dernier manifeste de Négawatt, « Réussir la transition énergétique » (Actes Sud), ainsi que tous ses rapports précédents et ceux d’autres courants écologistes, pointe du doigt le consommateur, irrépressible gaspilleur, en état permanent d’ébriété (sic) énergétique. On se trompe de combat. Faut-il d’abord rappeler, que plus de 1,4 milliard d’êtres humains sont scandaleusement privés de l’accès à l’électricité ? Et que la priorité des priorités est qu’ils puissent, eux, consommer. Que même dans les pays occidentaux, des millions de foyers survivent en précarité énergétique, c’est-à-dire en état de précarité tout court. Le reproche du gaspillage et l’exigence de réduction de la consommation (de 40 % !) s’adresseraient donc aux classes moyennes que nous sommes. Qui n’en peuvent pourtant mais. Prenons la journée type d’une famille moyenne, les Martin. 7 heures, le réveil sonne et tout le monde se lève. On allume la machine à café (objet du ressentiment des technocrates de Bruxelles, n’ont-ils rien d’autre à faire ?) et le grille-pain. Mr. Martin prend une douche (qui a le temps de prendre un bain ?) : faudrait-il qu’il ne se lave qu’un jour sur deux ? Puis tout le monde s’en va. Les Martin bénéficient d’une innovation technologique presque centenaire : le thermostat. Pendant la journée, le chauffage de leur logement (dans immeuble construit il y a 20 ans et dont ils sont locataires) tombera autour de 17 degrés. Mr Martin est obligé de prendre sa voiture car il ne bénéficie pas de transports en commun dignes de ce nom, Mme Martin monte dans un bus qui fait beaucoup de fumée noire et le fils enfourche son scooter qui consomme peu mais est très dangereux. Tout ce petit monde arrive ensuite dans l’univers de l’entreprise ou de l’administration, où le citoyen doit laisser la place au subordonné. Celui qui décide des consommations s’appelle le responsable des moyens généraux ou le chef de l’immobilier. Il sait lire des factures et fait ce qu’il peut, au gré des toujours plus maigres allocations budgétaires, pour remplacer les installations vétustes. Retour au bercail : on allume quelques ampoules, la machine à laver (faudrait-il porter ses vêtements sales ?), la cuisinière (faudrait-il mieux manger froid ?), puis la télévision (beaucoup d’écrans plats consomment plus que les anciens postes cathodiques, mais les Martin n’y sont pour rien). Dodo et le chauffage se remet automatiquement en position heures creuses. Les millions de Martin, à qui on a déjà inculqué les réflexes anti-gaspi lors des chocs pétroliers des années 70 (nos mères nous ont toutes appris à « éteindre la lumière quand on sort de la pièce »), n’ont plus aucune marge de manœuvre pour changer le monde par la consommation. A moins de valoriser la non-activité (chômage, maladie, retraite, vieillesse diminuent effectivement les consommation) ?

Non, les consommateurs, dont le pouvoir d’achat ne cesse d’être comprimé, ne sont pas la bonne cible. Arrêtons de les pénaliser et de les culpabiliser, sous prétexte de vouloir les éduquer. Mais n’attendons pas que le réchauffement climatique diminue les besoins de chauffage (notre hiver, anormalement doux jusqu’ici n’est-il pas une bénédiction pour la planète ?). Les solutions se trouvent en amont du côté de la production et des industriels : à eux de faire preuve d’efficacité énergétique, depuis les sources d’énergie jusqu’aux appareils terminaux en passant par les réseaux de distribution.

Ne dispersons pas les maigres forces des tenants sincères d’un développement soutenable dans des batailles de second ordre. Le développement durable est un problème d’offre, pas de demande. Si l’industrie fabrique, sciemment ou par inefficacité, du poison pour la société, il faut l’interdire. Faisons de la politique.

18 janvier 2012

Parution de mon dernier essai "Changer de monde. 130 solutions"

Mon quatrième essai, intitumé "Changer de monde. 130 solutions", édité par Lignes de repères, vient de paraître en format e-book (pour l'instant) : pdf pour vos PC et e-Pub pour vos tablettes.

Vous le trouverez par exemple chez librairie.i-kiosque.fr ou chez read-and-go.orange.fr.

Bonne lecture !